- Le Cercueil
Au jour où mon aïeul fut pris de léthargie,
Par mégarde on avait apporté son cercueil ;
Déjà l'étui des morts s'ouvrait pour son accueil,
Quand son âme soudain ralluma sa bougie.
Et nos âmes, depuis cet horrible moment,
Gardaient de ce cercueil de grandes terreurs sourdes ;
Nous croyions voir l'aïeul au fond des fosses lourdes,
- Le Spectre
Il s'est assis aux soirs d'hiver
En mon fauteuil de velours vert
Près de l'âtre,
Fumant dans ma pipe de plâtre,
Il s'est assis un spectre grand
Sous le lustre de fer mourant
Derrière mon funèbre écran,
Il a hanté mon noir taudis
- Le Vaisseau d'Or
Ce fut un grand Vaisseau taillé dans l'or massif :
Ses mâts touchaient l'azur, sur des mers inconnues ;
La Cyprine d'amour, cheveux épars, chairs nues,
S'étalaient à sa proue, au soleil excessif.
Mais il vint une nuit frapper le grand écueil
Dans l'Océan trompeur où chantait la Sirène,
Et le naufrage horrible inclina sa carène
- Intro
Helheim
Sui Caedere - "Thrène" [2009]
При прослушивании едва заметно потрескивает от времени, от прикосновения колючего безжалостного огня, как напоминание того, что рано или поздно костлявая придет по расписанию и уведет за собой в потерянный город на окраине Ойкумены.
Стиль: Depressive Black
Страна: Канада
- Le Cercueil
E.Nelligan
Au jour où mon aïeul fut pris de léthargie,
Par mégarde on avait apporté son cercueil ;
Déjà l'étui des morts s'ouvrait pour son accueil,
Quand son âme soudain ralluma sa bougie.
Et nos âmes, depuis cet horrible moment,
- Le Soulier de la Morte
E.Nelligan
Ce frêle soulier gris et or,
Aux boucles de soie embaumée,
Tel un mystérieux camée,
Entre mes mains, ce soir, il dort.
Tout à l'heure je le trouvai
- Le Spectre
E.Nelligan
Il s'est assis aux soirs d'hiver
En mon fauteuil de velours vert
Près de l'âtre,
Fumant dans ma pipe de plâtre,
Il s'est assis un spectre grand
Sous le lustre de fer mourant
- Prelude Triste
Prelude Triste
Je vous ouvrais mon coeur comme une basilique ;
Vos mains y balançaient jadis leurs encensoirs
Aux jours où je vêtais des chasubles d'espoirs
Jouant près de ma mère en ma chambre angélique.
Maintenant oh ! combien je suis mélancolique
Et comme les ennuis m'ont fait des joujoux noirs !
- Serenade Triste
E.Nelligan
Comme des larmes d'or qui de mon coeur s'égouttent,
Feuilles de mes bonheurs, vous tombez toutes, toutes.
Vous tombez au jardin de rêve où je m'en vais,
Où je vais, les cheveux au vent des jours mauvais.