- Aimer
…Je t'offre mon monde pour ta gentillesse,
je t'offre mon âme pour tes faiblesses,
je m'offre à toi mon ingénue,
sans trop y croire.
Juste le temps de comprendre à quel point
tu comptes à mes yeux,
on se construira des souvenirs,
- Conflit
Alors que l"instant semble rêvé, que les mots planent et croient toucher leur sens, alors que nos pas ont emporté tout ce qui aurait pu et dû apprendre.
Il s"approche sans passé, ne laissant paraître aucune volonté malsaine ni velléité.
Seulement, sans prévenir, il te touche, il te touche.
Est-ce volontaire, désire-t-il ton mal?
- Et Pourtant
Tu dis que la vie est belle
Tu dis que nul n'apporte autant de richesses
Tu dis qu'elle vaut d'être vécue
Et pourtant, et pourtant...
Tu dis que la vie est belle
Tu dis que nul n'apporte autant de richesses
Tu dis qu'elle vaut d'être vécue
- l'un sans l'autre
je passe mon temps à chercher,
à découvrir les autres
sans jamais toucher l'autre, à me blesser
contre le vide qui m'entoure
seul face à mon miroir
dans les draps de ces jours absents
je marche sur l'écho de cette vie de malheur
- La Pluie
L'état de mes paupières n'est que le reflet de cette vie, ma fadeur luit dans l'ennui de cette plénitude sans fond, ma tête s'emplit d'abjections et non d'objections.
Donner, profiter, surprendre, éprendre, permets-moi d'ébranler, ébranler…
Tu as pris mon miroir, mon désespoir, alors prends aussi mes joies, mes peines.
Permets-moi de donner, permets-moi d'éprendre et d'aimer.
- marcher
Pas le temps de profiter des soi disantes joies de l"enfance, uniquement le temps de ráªver au paradis de l"ignorance, seulement l"envie d"espérer que le jour oá¹ j"aurai la capacité de me retourner je ne m"effondrerai pas genoux á terre. Je découvre peu á peu le plaisir de la solitude, le parfum des pensées, le goá»t de la dépendance. Je découvre le charme désuet de nos rouages, un parvis de nuages, de sentiments désolés, de paroles déchues et sacrifiées. Pourvu que mon sommeil s"avá¨re áªtre une infinie sieste. Ils auraient peut-áªtre dá» apprendre á me connaá®tre, me prévenir le jour oá¹ j"ai aimé, et surtout m"empáªcher d"espérer. Je serai votre fierté, le bien sans le temps, l"épuisé né...
- Mourir
Le souffle coupé, les pieds apaisés, j’essaye avant tout de ne pas faiblir, de ne penser qu'à cette obsession.
Il faut que j’emporte son image à jamais, afin ne pas oublier pourquoi je suis ici.
Que ce pas en avant serait futile, si je m’en allais vivre une plénitude heureuse, inconscient de cette fleur malheureuse, prête à me cueillir au premier faux pas.
Il faut que je tienne et que j’attende, que je ne regrette rien. Comme une dernière image, celle que je veux peut être garder de nous, je serai là, pour toujours, suspendu à tes lèvres…
- Souffrir
Qui aurait pu prédire que je finirais là, étalé, avec pour seule soif l'envie de mourir, à essayer de m'entendre, et de comprendre pourquoi je respire encore?
Qui aurait pu m'aider à fuir l'utopie d'une vie passionnée? J'aurais dû continuer à penser que la vie n'est pas belle, que l'on n’est que naissance. Plutôt que de me laisser tromper, plutôt que de goûter au revers de l'espérance.
Je t'en veux de ne pas vouloir me quitter, j'aimerais que tu me laisses seul, là, étalé, avec pour seule soif l'envie de suffoquer, à essayer d'oublier et de comprendre pourquoi je souffre encore tant. Je t'en prie, laisse moi dormir s'il te plait, je t'en supplie, laisse moi dormir en paix. Je t'en prie, laisse moi mourir s'il te plait, je t'en supplie, laisse moi mourir en paix.
- Vivre
Je respirais à grands coups de cœur, l'air naïf et les yeux brillants. Je cherchais tout droit dans leurs cœurs, un peu d'espoir un brin bienveillant. Je rêvais de voir la nuit tomber sur des milliers de vagues tirées vers le haut.
Je rêvais de voir la pluie tomber sur des milliers d'arbres pliés par l'eau, un ciel enjoué, immaculé, des jours qui tirent mes lèvres vers le haut. Oui, je voudrais des souvenirs, des plaisirs d'enfants un peu débonnaires.
Alors pourquoi me mettre face à ce supplice, des fables, comme d'ordinaire. Oui, je voudrais découvrir, des instants de grâce mais sans malheur. Oui j'aimerai des sourires, de l'innocence et de la candeur