- Ami ou ennemi
Comme une sentinelle dans la nuit
Je suis debout, je vis ma vie
Et je crie : "Qui va là, ami
Ou ennemi ?"
Je marche au hasard dans la ville
Et d'orage en file de taxi
J'passe à l'orange je crie : "Ami
Ou ennemi ?"
- Armstrong
Armstrong
Armstrong, je ne suis pas noir, je suis blanc de peau
Quand on veut chanter l'espoir, quel manque de pot!
Oui, j'ai beau voir le ciel, l'oiseau, rien, rien, rien ne luit là-haut
Les anges, zéro, je suis blanc de peau
Armstrong, tu te fends la poire, on voit toutes tes dents
- Bidonville
Regarde là, ma ville, elle s'appelle Bidon
Bidon, Bidon, Bidonville, vivre là-dedans, c'est coton.
Les filles qui ont la peau douce la vendent pour manger.
Dans les chambres, l'herbe pousse, pour y dormir, faut se pousser.
Les gosses jouent, mais le ballon, c'est une boîte de sardines, Bidon.
Donne-moi la main, camarade, toi qui viens d'un pays
Où les hommes sont beaux.
- Des millions de fois
Je m'en suis trouvé des fadaises, des tas
Des raisons plus ou moins mauvaises, des lois
Les thèses et puis les antithèses et les interdits, les croix
Les croix, je les fais sur autrefois
J'ai trop attendu que ça vienne comme ça
Qu'on me trouve et puis qu'on me prenne le bras
On peut se noyer dans ses peines ou bien nager, c'est un choix
- Le Bonheur
Le bonheur est passe
A deux doigts de nos levres
Deux doigts si fins
Que j'ai presque pu le gouter
Le bonheur a sculpte
De son ciseau d'orfevre
Les souvenirs
- Le chanson des vieux amants
Jaques Brel
La chanson des vieux amants
Bien sûr, nous eûmes des orages
Vingt ans d'amour, c'est l'amour fol
Mille fois tu pris ton bagage
Mille fois je pris mon envol
- Le Diable Dans La Bouteille
Au fond de la Bouteille,
Un petit Diable veille,
Pas plus gros qu'une abeille,
Plus noir qu'une corneille,
Et sa voix qui zézeille,
Susurre à mon oreille,
Ses plus sales conseils,
Déguisés en merveilles,
- Le jazz et la java
Quand le jazz est
Quand le jazz est là
La java s'en
La java s'en va
Il y a de l'orage dans l'air
Il y a de l'eau dans le gaz
Entre le jazz et la java
- Les femmes en dessous
"Les femmes en dessous, les hommes en pardessus"
Si t'allais dans les musées
Tu t's'rais bien amusé.
Cette peinture de Manet,
C'est qu'ça vaut d'la monnaie.
C'est l'déjeuner sur l'herbe,
Lève pas le nez en l'air :
- Les Femmes En Dessous, Les Hommes En Pardessus
"Les femmes en dessous, les hommes en pardessus"
Si t'allais dans les musées
Tu t's'rais bien amusé.
Cette peinture de Manet,
C'est qu'ça vaut d'la monnaie.
C'est l'déjeuner sur l'herbe,
Lève pas le nez en l'air :
- Les petits papiers
БУМАЖКИ
Давайте ж, говорите
Листочки-бумажки
При случае
Листочки-платочки
Смогут ли вечером
Листочки-промокашки
Вам слезы утереть
- Mentir
Tu dis toujours des merveilles
Tu dis tout doux sur ton sofa
Que tu as perdu le sommeil
Depuis le temps pù je suis là
Les mots pavanent
Les mots se fânent
Puisque tu joues
Et tu déguises tout
- Sous ces yeux lа
Un jour ou l’autre je sais qu’il faudra
Enfiler une robe de gala
M’en aller aux comètes
Pour chanter à ressuscite-tête
Un jour ou l’autre on est voué à partir
À devenir un souvenir
Y’a une fin à toutes les fêtes
Elle est courte l’allumette
- Sur un prelude de Bach
Lorsque j'entends ce prélude de Bach
Par Glen Gould, ma raison s'envole
Vers le port du Havre et les baraques
Et les cargos lourds que l'on rafistole
Et les torchères, les grues patraques
Les citernes de gasoil
Toi qui courais dans les flaques
- Tout faux
Je te donne mon téléphone et tu ne le notes pas
Je te parle ou je chantonne mais tu lis je ne sais quoi
Je te dis des mots des bêtises mais tu ne les entends pas
Et même si je me déguise tu ne vois pas
Je t'offre une cigarette, merci ... tu ne fumes pas
En passant je te caresse et ça ne te fait ni chaud ni froid
On se dit bonjour, on s'embrasse et toi tu dis comment ça va ?
- Tout faux...
Все не так...
Я даю тебе мой номер телефона, а ты его не записываешь;
Я говорю с тобой или напеваю, но ты читаешь не знаю что;
Я говорю тебе слова, глупости, но ты их не слышишь;
И даже если я переоденусь, ты и не заметишь.
Я предлагаю тебе сигарету, спасибо... ты не куришь;
- Trop forte
On est toujours trop quelque chose
Ou pas assez
Toutes ces portes à pousser
Larges commes des chas d'aiguille
les barrages à passer
Faudrait être une anguille
Un peu maigre un peu lisse
Pour entrer comme Alice