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Tous les garçons et les filles de mon âge
Sont ailleurs assez souvent
Ils ont les yeux dans les cieux, dans le vague
Dans l'amour et l'océan

Je me demande où ils sont, ils me disent
Ils me disent ailleurs
Ils me disent, ailleurs

J'ai horreur d'Aurore, de son auréole
De son aura et de son halo
À chaque fois qu'on se voit, il est beaucoup trop tard
Sur un trottoir, il est beaucoup trop tôt
Aurore, quelle horreur
Pourquoi me hante-t-elle autant?
Aurore, quelle horreur
Pourquoi me hante-t-elle autant?

Oh Belleville, Belleville, Belleville
Grand jardin d'Éden belvédère fébrile
Belleville, Belleville, Belleville
Belleville, Belleville, Belleville
Oh Belleville, Belleville, Belleville
Heureusement tu es belle car tu es vile
Sous tes airs calmes et tranquilles
Belleville, Belleville, Belleville

On ne compte plus de tous les âges
Ceux qu'on a dans la peau
Ces cicatrices, ces tatouages
Qu'on a dans la peau

Et ces éclats de verre
Qu'on a dans la peau
Son aussi cher à ma chair

Dis-moi, qu'on est des gens bien
Des gens bien comme il faut
Qu'on aura tout ce qu'il faut
Tout ce qu'il faut où il faut
Dis-moi qu'on est des gens
Qu'on est des gens bien
Dis-moi, dis-moi qu'on est des gens
Qu'on est des gens bien

C'est comme tu as envie
Et tu n'écoutes rien, et tu n'écoutes rien
Les verres à moitié vides
On est à moitié pleins, on est à moitié pleins

Je voudrais pas crever
Tu tournes comme la chance
Tu tournes comme la chance

Triste matrice ou plus rien ne dure aujourd'hui
Tout est instantané
Année-lumière, je me souviens de tout, mais j'ai dû tout effacer
J'ai tout oublié, ton image au mur
J'ai dû tout oublier, tout oublier
Rien qu'un écran total entre le ciel et nous
Qu'on pourrait presque toucher
De nos doigts digitaux, la plus lointaine étoile

Les tambours battent à l'envers
Mais tu te cognes de tout
C'est l'amour fou
Entre les mots qui choquent
Les mains qui tapent
Oh, n'aie pas peur
C'est l'amour fou

Perdu parmi vous vipères j’ai perdu l’envie,
Où que j’aille je m’écaille et mon sang froid s’est enfui
Morsure l’avenir est devenu venin
Tu dis que je suis mortel… on verra demain

Oh les sourires que j’enserre me font de faux serments
Je ne devrais pas m’en faire quand tu me montres les dents

Si ces temps-ci je ne suis plus trop ici
C'est qu'au fond de moi je suis à Los Angeles
Que je me promène sur des avenues immenses
Sur des boulevards étoilés de promesses
Je remue ciel et terre, à Los Angeles
Je ne tremble pas, à Los Angeles
Souvent je me prends à traîner ici ou là
Dans les rues les plus noires des plus bas fonds de moi

Oh faites moi tard
Faites moi tard
Faites moi tard
Faites moi tard
Je veux une vie de printemps
Simplement

Hé c'est chez moi ces yeux d'hiver

C'est pas qu'on joue pas le jeu, mais les terrains se font vagues
Comment retrouver ta place dans les vapeurs des douches froides
Zone, dans des ruelles crasses parmi les regards sombres, des lucarnes brisées
On s'entraîne aux petites frappes en secret dans les surfaces
Mais qui va réparer?

Tremblent des ombres gauches sur des feux en colère
Et des gazons maudits!

Saturday ça te dit?
Tu peux me le dire si t'as peur
Dénuder les fils, dénuder les filles
T'es branché, t'es sur secteur
Saturday ça te dit?
Mauvais garçon parasite
Volume déréglé
Saturday ça te dit?

Tu te dégonfles ou tu t'éclates
Parfois j'me demande si c'est pas des cracks
La force et le nombre
La bande et la contrebande

Courtes les échelles on ne voit pas si loin
On ne fait pas le mur on ne pense pas à demain
Ambiance électrique sur la chaise musicale